MILLE BORNES PAR MONTS ET VALLEES |
Mardi 9 Juin, 14 h 06 - Départ pour Amilly
C’est accompagné d’un grondement de tambours (plutôt de grosses caisses) et sous des « attends un peu ....tu partiras demain .... » que j’enfourche ma monture et fait route bout au vent vers Digne les Bains, mais pas de pluie, du moins pour l’instant.
Le col du Manet, St Rémy, les Molières …. Que des routes connues. Roussigny, là faut rapidement capeler le gore-tex vu qu’il pleut comme vaches qui pissent (et y doit y avoir un sacré troupeau !)
Ensuite se sont des routes d’abord du dimanche matin jusqu’à St Chéron puis des fléchards de l’est.
Le Mesnil Racoin ………Direction Bouville. Mais là point de panneau ! D’abord tout droit : cul de sac, puis à gauche point de route vers la droite, puis à droite : une bosse et toujours point de route à gauche, demi-tour retour au Mesnil. Scrutation de la topographie : une ruelle que je n’avais pas vue : ruelle de Noncerve qui mène à la ferme éponyme. Vu l’état de la route j’ai quand même une légère inquiétude ajoutée à ce qui va me tomber dessus….. Ça va au moins laver la route !
Maisse : 90 droite, du soleil mais toujours bout au vent. Une pissée de limousines. Malesherbes … Vent fort trois quarts tribord avant.
Beaumont en Gâtinais, Le Vau, les vaches ont du atterrir : il ne pleut plus et le vent tourne trois quart arrière : ça aide.
Montargis est une belle ville, mais qui manque de panneaux indicateurs. Après quelques détours sur la N7 et un coup de téléphone à l’hôtel pour savoir où il se situe, j’arrive enfin au Campanile.
Il est 21h15. J’avais prévu mon départ à 13 heures et une arrivée vers 19 h 45. En absolu 30 minutes de retard sur mon timing mais 10 kilomètres de plus au compteur.
Dure étape, mon super compteur à gros caractères me dit que j’ai tapé dedans : moyenne cardio : 127 ! Mon mollet droit s’en est violemment souvenu en pleine nuit !
L’appareil photo est resté dans son étui !
Après les activités d’arrivée du fléchard de base (douche, lessive) je vais dîner. Là je ne vous recommande pas le restau du Campanile d’Amilly, préférez le Quick d’à côté.
![]()
Réveil à 6 heures 30 en ce mercredi 10 juin.
J’ouvre les volets: Soleil!! . Télé, la météo : il va faire beau.
P’ti déj, et hop à cheval et au galop vers la Burgondie occidentale en suivant la vallée de l’Ouanne, vent trois quart arrière, soleil et routes très peu plissées.
A Doucy, direction la boulangerie et j’investi dans une tartelette aux pommes : sucres lents, sucres rapides, fibres.....
Direction Courson les Carrières, Il est onze heures, je fais un arrêt casse-croûte au bar de la place, les indigènes au petit blanc, le cycliste au petit noir!
Après ce gastro, je reprends la route vers Mailly le Château. Un peu de tourisme. Superbe vue sur la vallée de l’Yonne et du canal du Nivernais.
Autant que faire ce peut, j’emprunte la piste cyclable le long du canal du Nivernais.
A Châtel Censoir, patrie de Monseigneur Censeur, je prends la direction de Vezelay. Je rentre dans le massif et la forêt du Morvan.
Le ciel est laiteux et la température agréable.Vezelay. Pour le fun je fais un détour jusqu’à la Basilique où se trouve la statue de St Bernard.
Une belle bosse d’autant plus difficile que le touriste est quelque peu présent.
Arrêt boisson à Quarré les Tombes, au Quarré d’As, à côté du salon de coiffure “la coupe au quarré”, commerces cis place de l’église entourée de sarcophages de pierres, d’où l’origine du surnom Quarré les Tombes
Le temps s’est couvert.
A Saint Aignan : quelques gouttes mais il n’y a pas lieu de bâcher contrairement à quelques kilomètres plus loin, à hauteur du panneau « Saulieu », grosse averse. Je m’arrête sous un chêne pour bâcher. Je n’étais qu’à quelques centaines de mètres de l’hôtel des Quatre Vents!!!
Sympathique accueil de la part des hôteliers.
Après avoir sacrifié à la trilogie du fléchard, un bon repas de qualité largement supérieure au dîner de la veille, puis un dodo réparateur, le Morvan ce n’est pas plat !
![]()
Jeudi 11 Juin. D'après Nathalie Rihouet il devrait faire beau en direction de Macon.
Petit déjeuner copieux et discussion matinale avec le patron qui cette année va pour la première fois fermer son établissement durant trois semaines pour cause de vacances en Corse.
D’après mon roadbook savamment cogité durant de longues soirées, le dénivelé négatif est supérieur au positif.
Effectivement ça commence bien. La route est en pente douce et ce jusqu’à Barnay soit 25 kilomètres entre 25 et 30 km/h sans forcer.
Les derniers nuages se sont estompés et le soleil brille, brille, brille !....Et vent favorable.
Dans la montée vers Trinty le train arrière a un comportement bizarre. « Crevaison ! Crevaison ! On s’arrête ! ». Donc arrêt et réparation sur le banc public du village. Pas de boulangerie !
Inspection visuelle puis tactile du pneu : rien, encore quelques tours : toujours rien. J’espère qu’il n’y a vraiment rien. Effectivement il n’y avait rien dans le beau pneu de 25C qui équipe le train arrière. Il fait beau.
Descente jusqu’au canal du Centre que je longe jusqu’à Ecuisses. Un bar restau au bord du canal : arrêt casse-croute.
Je commande un sandwich. « Jambon, beurre. Cornichons ? » « Oui merci ».
Au bout de quelques minutes arrive le sandwich maison : une demi-miche avec 4 tranches de jambon et de la salade et des tomates et des cornichons, et du beurre !!! Je m’étonne de sa taille, « Ici c’est comme ça, on calme la faim !» me répond le taulier. Je sors mon Laguiole et en coupe un tiers ce qui correspond un casse-dalle de chez nous ! J’emballe le reste pour la route.
Après avoir fait le plein de calories, je reprends mon chemin. Mais j’ai quand même une inquiétude pour ma roue arrière, mes petits bras musclés n’ont certainement pas gonflé à la pression idoine : 6,5 kg pour mon poids. « A bisto dé naz » il doit y avoir pas plus de 4 kg.
Va falloir aviser.
Arrivé à Saint Gengoux le National. Drôle de nom. De plus que les habitants s’appellent les Jouvenceaux (lu sur une affiche au tabac-loto-journaux –dépôt colis-pointage de fléchards car le bistrot du village est fermé le jeudi !... ). Faudra que je cherche sur la toile.
Depuis j'ai cherché et trouvé :
« En 1200, le Roi accorde une charte royale à la ville, qui devient, en 1246, Saint Gengoux le Royal. En 1793, suite à la Révolution, Saint Gengoux le Royal, devient Jouvence. Nom qui ne restera pas longtemps, puisqu'à la Restauration, il redeviendra Saint Gengoux le Royal, puis en 1870, la ville prendra son nom définitif de Saint Gengoux le National. »
A ma question sur la présence d’un vélociste dans le bourg, la sympathique pointeuse m’indique qu’un loueur de vélos tient boutique à l’ancienne gare et qu’il a une grosse pompe !Effectivement il a une pompe à pied. Presque 4 kilos que j’avais péniblement insufflés.
Mais pourquoi un loueur de vélos dans une ancienne gare ? Hé bé parce que le conseil général a investi son argent dans une superbe réalisation : la Voie Verte, une piste cyclable partant de Chalons sur Saône et seterminant à Macon.
Cette piste cyclable est en fait l’ancien tracé de la voie ferrée qui a été goudronné, pratiquement toutes les gares on été aménagées en haltes : toilettes neuves, évier et tables disposées dans la salle d’attente. Certains parkings ont été aménagés pour recevoir des campings car. Le tout d’une propreté exemplaire. La piste cyclable est elle aussi exemplaire : roulante, propre et les traversées des routes sont sécurisées.
J’abandonne, comme prévu, le parcours officiel (Ya le droit !) Et j’emprunte cette piste pendant 40 kilomètres.
Je louvoie entre piétons promeneurs, piétons randonneurs, rollers et cyclistes. J’use souvent de mon ‘deux tons’.
14h20 : Cluny. Il est tôt. J’avais prévu de faire étape à Macon, plus précisément à Crèches sur Saône, il resterait donc une heure trente de route.
Arrêt buffet ! J’installe mon QG dans la salle d’attente de la gare, déplie ma carte, installe la matériel radio et chauffe le neurone. Je rajoute une quarantaine de kilomètres à mon parcours : ce sera Chatillon sur Chalaronne. Toutouyoutou (118 218). « La liste des hôtels à Chatillon sur Chalarone SVP ». « he vous le tlansmet pal SMS ». « Merci ».
Je réserve donc à l’hôtel de la Tour. L’autre étant complet.
Je reprends ma piste. A fond les ballons (mais sans forcer !!) vers le tunnel du Bois Clair. Mais avant d’y arriver, c’est les montagnes russes entre 8 et 15 pour cent. Mais il fait beau !
Le tunnel du Bois Clair : Construit à la fin du 19ème siècle, le Tunnel du Bois Clair, long de 1,6 km, est situé au cœur de la colline qui sépare le Clunisois du Mâconnais. C’est une réserve à chauve-souris.
A la sortie, sur la gauche le château de Berze le Chatel, tout droit on entre dans le val Lamartinien. Et là quelques noms de villages évocateurs tels que la Roche Vineuse, Prissé, St Veran. A Charnay les Macon fin de la piste cyclable goudronnée.
J’emprunte donc le chemin des Allemands (« qui tiendrait son nom depuis 1418. En effet, à cette date, Armagnacs et Bourguignons se faisaient la guerre. Le Duc de Bourgogne ayant à sa solde une importante troupe de mercenaires Allemands décida de se servir de ces soldats pour l'aménagement d'un chemin qui de Crêches à Cluny ») et là faut lire les panneaux de signalisation : Pouilly, Fuissé, Vinzelles, Chaintré, St Veran (encore !).
Au loin la roche de Solutré.
A Crèches sur Saône : retour à la civilisation : feux tricolores, voitures crachant le décibel rapeur, N6 blindée de camions...
Arrêt tartelette à la pomme. Il fait très chaud.
Passé le pont d’Arciat qui enjambe la Saône, retour au calme et c’est du plat quasiment jusqu’à Chatillon sur Chalaronne. Il fait moins chaud.
Super établissement que l’hôtel de la Tour, accueil princier, service de classe, chambre confortable! Adresse que je recommande que vous soyez en vélo, en auto ou en famille.
Quand à la ville : à visiter (après la lessive !). Vieille halle, maisons à colombages et autres monuments historiques.
Le repas du soir : un gastro pour une poignée d’euros (nous sommes en province !)
![]()
Vendredi 12 juin, réveil dès proton minets.
Télé-matin pour la météo : beau temps d'après Tania.
Petit déjeuner de base taillé pour le cyclo !
« Le vélo de Monsieur est devant l’entrée ». A mon arrivée l’on avait garé le vélo de Monsieur au garage !
Je largue les amarres vers 7h20 sous un ciel bleu azur.
La pédale est légère lors de la traversée des Dombes, pays aux mille étangs. Arrêt pointage à Chalamont, au Petit Casino où je fais les commissions : bananes et cake.
Dans la descente vers Marlieux j’aperçois au loin 3 panaches de fumée qui feraient plaisir à notre Yvon : la centrale de Creys Malville.
Après 3 kilomètres de « stress » sur la RN75 j’arrive à Lagnieu, je descends la rue principale, les indigènes font leurs courses. J’ai cru lire D122 sur le panneau à gauche. Trop tard ! Je m’arrête donc quelques mètres plus loin le long du trottoir et chance : devant un vélociste. J’en profite pour approvisionner une deuxième chambre à air pour remplacer celle que j’ai laissé dans une poubelle du côté de Trinty.
J’enfile la Vallée Bleue, St Sorlin en Bugey, joli village fleuri.
Arrêt tartelette à la boulangerie de Sault Brenaz ou Serrières de Briord, je ne me rappelle plus mais c’est par là.
La route est plate et longe le Rhône.
A Saint Genix sur Giers : un peu perdu je demande mon chemin à un local, cinq minutes de discussion.
Il est midi trente : arrêt collation avant d’attaquer la première difficulté du jour : le col de la Crusille. Il fait beau et chaud au pays de Mandrin
Dans la descente vers Novalaise, je croise le club cyclo du coin qui doit avoir à son programme la face est du col de la Crusille.A Novalaise : arrêt casse-croûte avant d’attaquer le col de l’Epine : 8 kilomètres d’ascension à 7 % de moyenne avec des passages à 9 et 10 pour cent.
Arrêt photo au sommet et bavardage avec deux cyclos qui faisaient un aller-retour Aix-les Bains - Col de l’Epine. Voyant mon maillot, dame cyclotte me dit qu’elle connaît très bien Montigny pour avoir habité à Voisins.
Dans la conversation et au vu du parcours prévu, ils me conseillent de téléphoner à la Gendarmerie de Valloire afin de connaître les heures de fermeture de la route St Michel de Maurienne – Col
du Galibier pour cause de Critérium du Dauphiné.
Lors de la préparation de mon parcours, j’avais contacté le Syndicat d’Initiative de Valloire qui m’avait assuré qu’il n’y aurait pas de problème, j’étais confiant. Maintenant un grand doute m’envahit.
Descente vers Chambéry. Pointage à la pâtisserie à tartelettes. Je téléphone à la Gendarmerie de Valloire qui me confirme que la route est fermée de 12 heures à 16 heures.
Va falloir reconfigurer les horaires de demain, voire prendre l’option par Vizille. On va réfléchir.
Avant d’arriver à Montmélian la route traverse le vignoble d’Apremont.
Bon accueil à l’hôtel Georges sis en Montmélian. C’est un ancien grenier reconverti en hôtel. La déco estagréable et les chambres sont confortables.
Douche, lessive. Visite du village joliment fleuri, et réhydratation dans LE bistrot ouvert et animé !
Après le dîner, arrosé (avec modération) du blanc local : du francin, je réunis le haut commandement de l’expédition. Après avoir brainstormé : ce sera la route du Sud. J’avais prévu cette éventualité en cas de fatigue ou de mauvais temps du côté du Galibier. Le road-book avait été réalisé pour cette étape via Vizille.
Télé-météo : il fera beau.
Samedi 13 Juin, beau temps pour Bagnoles de l'Orne
Branlebas à 6 heures – Petit déjeuner puis départ sous le soleil et dans la fraîcheur matinale.
Donc c’est la route Sud vers Vizille. Route facile jusqu’à Grières. Un arrêt au Petit Casino (j’aurais dû demander une carte de fidélité !) : 3 bananes et cake.
La montée vers Uriage les Bains est roulante. Jolie station thermale : thermes, casino, la route suit un superbe parc. Architecture style Napoléonien.
Descente vers Vizille qui est rapidement traversé. Arrêt tartelette-coca à Le Péage de Vizille avant d’attaquer les premiers 20 kilomètres de montée jusqu’à La Rochetaillée. Juste une mise en jambe. La route suit la vallée de la Romanche. Vallée propice au tourisme technologique vu les quelques centrales électriques datant du début du siècle dernier, certaines étant classées monuments historiques.
Le Bourg d’Oisans, c’est le jour de marché, je pointe ma carte de fléchard au magasin de souvenirs sous le sifflement admiratif des marmottes en peluche !
Il est midi. Je reprends la route. Un panneau : l’Alpe d’Huez. Pas le temps aujourd’hui, on reviendra. Encore 5 kilomètres de plat puis c’est le Clapier. Il ne reste plus que 34 kilomètres à 4 % de moyenne avant le col du Lautaret.
Bien que cette route soit une nationale, il y a très peu de circulation. De plus une bande réservée aux cyclistes a été tracée. Et du cycliste il y en a de plus en plus ! On se sent moins seul !Dans les tunnels, pas de PB pour les feux : j’ai équipé mon vélo du système ReeLight (cadeau de Noël) : pas de pile, pas de dynamo, système d'éclairage par induction qui permet d’être actif en permanence de jour comme de nuit. Je le conseille, les voitures auraient tendance à s’écarter un peu plus, du moins il me semble.
Arrêt pipi aux toilettes du parking au Lac Chambon. Il fait chaud mais pas trop.
Plus ça monte encore plus le niveau d’eau descend dangereusement. Un panneau indique un bar restaurant à 3 kilomètres. Arrivé à sa hauteur : fermé ! No panik, quelques centaines de mètres plus loin un djeuns bricole sa mob. Il se fait un plaisir de remplir mon bidon en me dit qu’aujourd’hui je ne suis pas le premier à qui il fait un plein !
![]()
Rassuré, je reprends mon 30/24-26 : faut se ménager, demain ya encore de la bosse !
Un peu de récupération en passant dans la station de La Grave avant d’attaquer les derniers lacets à fort pourcentage.
Dans le faux plat avant le sommet, je rattrape un vélo équipé rando : 2 grosses sacoches à l’arrière, 2 sur la fourche avant et une de guidon. Le pilote de cet attelage paraît avoir un âge canonique. Chapeau l’ancien !
Au sommet : 16h30, arrêt reminéralisation à l’ombre d’un parasol.
Tiens v’la Vélocio qui arrive, appuie son vélo au panneau du col (classique) et sort un caméscope des années 80 de sa sacoche : au moins 3 kilos de matos !!.Au bout d’une petite demi-heure de farniente, j’attaque la descente vers Briançon
Descente facile vers « Serres-Che » comme il se dit dans certains milieux. Le « coup de cul » de St Chaffrey m’arrache quelques muscles ! C’est le premier coup de pédale depuis une vingtaine de kilomètres !
Briançon. L’hôtel de Paris est situé à côté de la gare.
La patronne est rassurée : il n’est que dix-huit heures. Lors de la réservation j’avais du lui donner l’assurance que mon arrivée serait 18h30 au plus tard !
Petite visite en ville basse avant le dîner, pour la ville haute et le fort on reviendra en touriste.
Télé : demain il fera beau et chaud !
![]()
Dimanche 14 juin, jour du seigneur des cimesGrasse matinée ! Le petit déjeuner n’est pas servi avant 7h15 !
Le patron est un sportif : Lautaret, Izoard et autres cols environnants paraissent être des faux-plats l’été et des pistes de fond l’hiver! J’en profite pour lui emprunter sa pompe à pied. J’en remets 1 kilo.
Le début de la montée n’étant qu’à quelques centaines de mètres de l’hôtel, je chauffe le diesel en faisant quelques allers-retours entre la gare et la Durance, le long de la voie ferrée.
L’Izoard, col qui culmine à 2361 mètres au sommet d’une bosse de 20 kilomètres à 5,7 pour cents de moyenne
Il fait beau, un peu frais, une bonne température pour grimper.
Du côté de Servières , quelques photos, belle est la vue sur Briançon et ses forts.
Même pas mal aux jambes ! Je grimpe tranquilou entre 6 et 9 km/h. Ne faut pas oublier qu’il y a une deuxième bosse !
Alpages fleuris, puis forêt de résineux et pour finir la roche.
Au relais Napoléon il reste un peu de neige dans les virages à l’ombre.
Le sommet : il est 10 heures 20 : 2 heures 45 les 22 kilomètres, échauffements et arrêts compris.
En haut je ne suis pas seul : du cycliste, du motard, de l’automobiliste. Et le traditionnel marchand de bonbons – bières – souvenirs.
Photos. Puis descente vers Guillestre. Arrêt photo à la stèle dédiée à deux illustres du vélo : Fausto et Louison.
Puis c’est le col de la Plantade et la Casse Déserte. Arrêt touristique.
Le paysage est dénudé et grandiose!
A Arvieux, arrêt dégustation en terrasse d’une tartelette arrosée d’un coca.
A quelques mètres il y a une fontaine et vu le nombre de cyclistes qui y remplissent leur gourdasse, l’eau doit avoir quelques propriétés !!
Après une quinzaine de minutes de pause, je reprends la route vers le col de l’Ange Gardien, le plus facile du parcours avec le col du Manet !Dans les gorges du Guil, la route est du côté ombre. Le téléphone ne passe pas mais le paysage vaut le coup d’œil. Il fait bon.
Avant d’attaquer la montée vers Vars : au rapport téléphonique journalier du midi !
Dans la montée vers Vars, il fait très chaud. Arrêt pommadage anti-coup de soleil. La marmite commence à bouillir ! Attention au coup de chaud, surveillance du cardio car la pompe a tendance à grimper dans les tours. Boire. Je décide de m’arrêter cinq minutes tous les à peu près deux kilomètres dès qu’il y a un peu d’ombre. Mon computer de guidon indique une température de 36 degrés (à l’ombre) correction faite ça doit tourner autour des 30.
J’attaque le deuxième bidon avant St Marcelin. No bistrot. A Ste Marie no bistrot mais des fontaines. Grand rafraîchissement du neurone et remplissage des bidons. Il fait très chaud. Les jambes ? Hébé no pb !
Une petite envie de consistant me vient. Je vais m’arrêter à la station de Vars. Je pense qu’à la mi-juin et auvu du temps il doit y avoir quelques établissements d’ouverts. Arrivé dans la station : le désert. Je pousse donc jusqu’au refuge Napoléon. J’avais lu sur un site ou une revue que l’on servait le voyageur à toute heure. Une platée de pâtes arrosée d’un demi (litre). Le coin est agréable : petit lac agrémenté de ritales motardo-bimboliennes en train de bronzer.
Il reste plus que 2 kilomètres et 120 mètres de dénivelé avant la plongée vers Barcelonnette.
Au sommet il y a foule : motards et cyclistes tous passionnés de photos et spécialisés dans les prises de vues ciblées panneaux de cols !
Il y a quatre ans j’avais grimpé le versant Sud.
Une descente de trente kilomètres vers Barcelonnette!
Tiens, le temps c’est couvert côté Ubaye. Les Cheminées de Fées sur la gauche.
Le tunnel à St Paul sur Ubaye refait à neuf.
L’Ubayette, le fort de Tournoux, la Condamine Chatelard puis l’Ubaye
Jausiers, à gauche c’est la montée vers la cime de la Bonnette : route la plus haute d’Europe. A faire par beau temps, la vue y est magnifique.
Quelques gouttes de pluie, vu la chaleur de l’après-midi, elles sont les bienvenues. Pas besoin de bâcher.
Le PGHM à droite, Barcelonnettes n’est pas loin.
Les maisons des Mexicains. J’arrive en ville et direct je tombe sur mon gîte du jour : le « Grand Hôtel ».
Il est 17 heures. Une journée bien remplie. Deux cols dans la journée et pas des moindres. Content de moi ! Avec l’hôtelier nous rangeons mon vélo dans le local où déjà est suspendu du matos de première classe ! Des Néozélandais habitués du coin.
Pas de lessive aujourd’hui. Demain je capèlerai la tenue se secours.
Choix de bistrots sur la place. C’est peuplé de motards et de cyclistes en pleine reminéralisation!
Au menu : pizza au reblochon (sans patates !).
Demain c’est la dernière étape.
![]()
Lundi 15 Juin
Volontairement, je n’avais pas mis mon réveil matin. Je rate donc télé-matin pour avoir la météo ! En direct-live : il ne pleut pas !
Ce matin adducteurs et autres cruraux ou antérieurs me font savoir qu’ils sont là.
La pente étant négative, je mouline sans forcer.
Tiens ça cause fort derrière : un groupe de cyclos me rattrape, des Bretons en « semaine club » dans la vallée de l’Ubaye, je fais un petit bout de route avec eux. Puis c’est au tour d’un team hollandais, là ça rigole moins et ça ne cause pas, voiture devant et derrière.Le Lauzet : arrêt tartelette !
Le lac de Serres-Ponçon : arrêt photos.
En face le col de Pontis, un des 7 cols du brevet de l’Ubaye. Si vous le faites, mettez du gros à l’arrière !
Direction le col St Jean. Même plus mal aux jambes ! Un petit détour vers le petit village de St Vincent des Forts
Arrêt pour un peu d’administratif : pensant être quelque peu détruit, j’avais prévu une journée de repos avant mon départ de Digne le mercredi matin. Vu mon état de forme, j’avance la remontée vers Paris au mardi après-midi et modifie ma location de voiture en conséquence.
Le col St jean : une montée facile et les nuages se dissipent.
Seyne les Alpes. Il est midi. Aujourd’hui pause restaurant et steak frites au menu. Le profil du jour n’a rien de comparable avec la journée d’hier : pas de montée de première catégorie, que des faux-plats!
Dans la montée du col de Maure petite discussion entre cyclos. « C’est où Montigny Le Bretonneux ? A côté de Versailles. Versailles à Paris ? Oui. Oh putaingue ......... »
Je raconte un peu mon parcours. « Hébé je suis escagassé ! qu’il me répond ».
Le col du Labouret, puis c’est la descente vers Digne les Bains.
Je descends vers Digne par les clues de Verdaches puis les clues de Barles! A voir si vous passez par là. 25 kilomètres de descente !
Digne les bains. Il n’est que quinze heures. Je pousse jusqu’au col de l’Orme. Ce sera le treizième du périple.A seize heures je commande un demi au bistrot du plan d’eau. Il fait beau dans la vallée de la Bléone et il y a du monde à la bronzette.
C’est fini ! 1030 kilomètres
Aucune douleur. Pas de tendinite. Le séant impeccable !
A Dix-huit zéro zéro je retrouve Ophélie qui travaille à Digne. Voilà vous avez la réponse du pourquoi ce raid Montigny - Digne les Bains.
![]()
Depuis le départ j’ai effectué 1030 km en quasiment 66 heures d’étapes dont 54h11 de selle à la vitesse moyenne de 19 km/h pour un dénivelé de 11069 m.
Aucune douleur anormale, au contraire certaines ont disparu. Pas de tendinite. Le séant impeccable!Pour les étapes:
L’étape la plus dure : la première. L’étape la plus sympa : la troisième. L’étape la plus « mythique » : la sixième. L’étape la plus cool : la dernière. L’étape la plus monotone : aucune. L’étape la plus dénivelée : la sixième. L’étape la plus lente : la sixième. L’étape la plus haute : la sixième. L'étape la plus chaude : la sixième.Mardi 16 Juin, le retour
Le lever du corps ne pose aucune difficulté.
Pas mal aux jambes. Même pas perdu 100 grammes !!
Le vélo est démonté et rangé dans la voiture.
Un passage par Carouf pour faire quelques courses pour la route : c’est la semaine des producteurs régionaux je fais donc le plein de produits locaux : huile d’olive, rosés, rouges et autres douceurs du coin. Et une bouteille d’eau !
Il fait beau et chaud.
Autoroute. Vue sur le Ventoux. Bouchon à Lyon.
La Francilienne fermée pour travaux de nuit, A86 fermée pour la même raison ! Ca se coordonne sérieux à la DIRIF !!
« P....n, mais qu’est-ce que je fais là ? » Que je me demande pour la première fois depuis 8 jours !
C’est le retour à la réalité ! Demain au boulot !LES PREPARATIONS
La préparation du parcours
La préparation de cette randonnée a occupé quelques soirées devant mon PC.
La base du parcours a été la flèche de Briançon.
La moyenne utilisée pour calculer les horaires est 18 km/h. Pour les cols un correctif de 1 heure ou 1 h et demie a été rajouté.
MémoryMap, Viamichelin, openrunner et google earth pour les cartographies.
Le web pour la recherche des hôtels.
Le choix de la période s’est porté sur début juin selon plusieurs paramètres notamment la disponibilité et l’ouverture des cols.
Pour les parcours à partir de Chambéry j’avais prévu 2 options :• Chambéry – Briançon par Valloire : Télégraphe – Galibier
• Chambéry – Briançon par Vizille en cas de fatigue ou de fermeture du Galibier pour cause de mauvais temps, ça l’a été pour cause de Critérium du Dauphiné !De Briançon 3 options :
• Barcelonnette par l’Izoard, Guillestre et Vars
• Barcelonnette par Guillestre et Vars
• Digne par Guillestre, Savines le Lac et Seyne les AlpesLa préparation du vélo
Le choix du vélo s’est porté sur mon MBK de 8,5 kg et non ma randonneuse de 13,5 kg
Une révision chez le vélociste, bien m’en a pris car le mécano a repéré une pédale fêlée.
Montage d’une cassette montagne (un 28 à l’arrière) et chaîne neuves, câblerie neuve (au bout de 5 ans on peut se permettre !)
Pour le confort :• Une guidoline intégrant du gel.
• Un pneu continental de 25 à l’arrière.
• Une selle royalgel, d'accord ça fait pas première catégorie, mais ça fait pas mal au c..!Pour la bagagerie :
• Une sacoche MTX trunk bag avec le porte-bagage trunk rack que j’ai renforcé par 2 haubans alu de ma fabrication.
• Une petite sacoche de barre : appareil photo, cartes.Pour la sécurité :
• Un système ReeLight qui assure un feu arrière clignotant dès qu’on roule, permanent et écologique,
• Un petit rétro,
• Une sonnette,
• Une tenue voyante : maillot VCMB ou coupe vent jaune.
• Un casque et des lunettes
• Un compteurcardioaltimatretempératumètre.La préparation du cyclo3025 kilomètres au compteur.
Des sorties en solo de 120, 130, 180 km le samedi et GR3 le dimanche.
De la bosse du côté de Maule : Beule et Bazemont.
Un 200 le 16 Mai avec le groupe 4 : St Arnoult, c’est ce jour que j’ai pris la décision définitive.La logistique
Tous les hôtels avaient été réservés avant le départ, tous choisis avec un local vélo.
La liste de ce que j’avais mis dans ma sacoche :
Pour le cyclo :
• Maillot cycliste, short cycliste, tee shirt cycliste et chaussettes.
• Coupe vent ML et MC
• GORETEX bleu
• Jambières et manchettes
• Gants hiverLa sacoche de selle :
• Antivol (léger)
• Deux chambres à air et un bout de pneu
• Minutes et multi-outil
• Rustines - Colle
• Patins de freinsPour le positionnement :
• Un road-book de 34 pages format A5 :
o Etapes
o Coordonnées des hôtels réservés (+ quelques hôtels non réservés en secours aucazou)
• Cartes du parcours (tirages de viamichelin)Pour le Touriste :
• Pantalon léger
• Sous- vêtements
• T-shirt et sweet ML
• Chaussures de ville extra plates, bien rangées : 3 cm d'épaisseur ( modèle DINGO de la marque FLUCHOS, le MEPHISTO Ibérique!).Pour le multi-média :
• Téléphone et son chargeur
• Walkman
• Appareil photoLa parapharmacie :
• Dentifrice et brosse à dents
• Peigne
• Rasoir et mousse
• Gant de toilette
• Saforelle
• Pommades Sénophile et VoltarenePour l’Administratif :
• Permis de conduire
• Cartes : identité, Bleue, AMEX, vitale, mutuelle
• License FFCT
• StyloDivers :
• Laguiole
• Petite cuillère
• Couverture de surviePoids total de la sacoche principale : 5 kilos
Ce qui a manqué : un adaptateur pour valves schrader presta qui m’aurait été utile pour regonfler dans une station service !
Ce qui a été inutilisé mais qui aurait pu servir : gants hiver, walkman, couverture de survie, voltarène, bout de pneu, patins de freins, cartes vitales et mutuelle.
COUTS
Le coût du raid s’élève à 890 Euros pour 8 jours, retour inclus.
LE RESUME DU PARCOURS
Bernard BIANCO